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Les différents modes de chasse

 La chasse s’avère être le 3ème loisir le plus pratiqué en France.

En France 5 millions de personnes sont détentrices d’un permis de chasse avec plus de 1.1 millions de chasseurs actifs.

Il existe trois grands types de gibiers sur notre territoire avec 83 espèces chassable :

  • Le gros gibier (Sanglier, Cerf, Biche, Chevreuil, Isard, Chamois, Mouflon)
  • Le petit gibier à poil ou à plume (Lièvre, Lapin de garenne, Faisan, Bécasse, Perdrix, Grive, Caille, Pigeon)
  • Le gibier d’eau (Canard, Oie, Foulque Macroule, Macreuse, Fuligule, Poule d’eau, Sarcelle)

Les gros gibiers sont les animaux les plus chassés avec une part de 32 % suivi de près par le petit gibier sédentaire avec 31% des espèces chassées.  

Avec ce large panel de gibier présent sur nos terres, il existe un nombre important de modes de chasse du plus traditionnel avec la chasse à la glue par exemple, au plus commun avec la chasse au tir.

 

 

1. La chasse à l’approche

 

Cette technique de chasse se caractérise par une traque discrète et silencieuse du gibier.

Elle s’effectue par un chasseur solitaire, évoluant sur un territoire à pied. Elle nécessite une longue phase d’approche discrète, une identification certaine du gibier afin d’appliquer un tir précis au moyen d’une carabine à canon rayé équipée d’une lunette de tir avec un grossissement relativement important.

Cette pratique a pour but de réguler des populations de gros gibiers dans des zones n’étant pas compatible avec la chasse en battue. Ce mode de chasse est réputé pour n’entrainer aucun stress chez le gibier chassé.

 

Chasse à l'approche

 

 

2. La chasse à l’affût

 

Assez similaire à l’approche, la chasse à l’affût se distingue cependant par son caractère statique.

Elle est pratiquée par un chasseur solitaire attendant au sol ou depuis un point haut tel un mirador le passage du gros gibier.

Ce mode de chasse nécessite une bonne connaissance du territoire, afin de se poster devant des points de passage connus du gibier. Cette technique de chasse demande l’emploi d’une carabine de grande chasse à canon rayé, équipée d’une optique avec un grossissement permettant des tirs à moyenne et longue distance.

 

Chasse à l'affût

 

 

3. La chasse en battue

 

Une discipline de chasse qui se pratique en groupe, et concerne à la fois le petit gibier et le gros gibier.

La chasse en battue nécessite une organisation et une discipline particulière en raison du nombre important d’intervenant.

Elle se déroule sur un territoire déterminé, où deux groupes de chasseurs vont évoluer. Les « Traqueurs » accompagnés de meute de chiens courants, ont pour rôle de débusquer le gibier et le repousser, au moyen de cris et corne de chasse, vers le deuxième groupe de chasseurs en poste : « Les tireurs ». Ce deuxième groupe, posté en ligne, attend le passage du gibier refoulé. Les distances de tirs étant très courtes, et le gibier s’avérant très mobile, les tirs nécessitent des prises de visées rapides et sûres afin d’attendre leur cible.

Pour la battue, plusieurs types d’armes de chasse peuvent être utilisées. Utilisant des munitions métalliques, les carabines de grande chasse présentent divers modes de fonctionnements (Semi-automatique, réarmement linéaire, réarmement manuel). Les carabines express sont largement répandues pour la chasse à la battue. Basée sur mécanique d’un fusil de chasse classique, elles présentent deux canons soit juxtaposés ou superposés, chambrés dans un calibre de chasse tels que le 300 Win Mag, le 30R Blaser, le 8x57 ou le 30-06 Springfield.

Enfin, il peut également être utilisé à la battue, les fusils de chasse de type « Slug » spécial tir à balle. Identique à un fusil de plaine, il se distingue par la taille de ses canons ultra compact pour une maniabilité et une réactivité accrue, devant une compagnie de sanglier.

 

Chasse en battue

 

 

4. La chasse à la hutte ou au gabion

 

La chasse du gibier d’eau à la hutte se pratique depuis une installation fixe qui peut être placée au bord d’un plan d’eau ou flottante.

La hutte (Nord Picardie) appelée également « gabion » (Normandie) ou encore la « tonne » (sud-ouest), se doit d’être parfaitement camouflée afin de ne pas effaroucher le gibier tel que le canard ou encore l’oie.

Afin d’attirer le gibier à plume, le chasseur a recours à des appelants vivants ou artificiels qu’il dispose sur le plan d’eau. Le canard ou l’oie qui survolerait alors l’étang, attiré par les appels de ses congénères, viendrait s’y poser. La chasse à l’affût se pratique de nuit, en raison de l’activité plus souvent nocturne des oiseaux.

 

Chasse à la hutte ou au gabion

 

 

5. La chasse devant soi

 

Une technique de chasse de plaine particulièrement pratiquée en France.

Le chasseur accompagné de son chien d’arrêt ou leveur de gibier, évolue sur des territoires de chasse divers et variés. En plus d’une dimension dynamique, la chasse devant soit nécessite une connaissance du gibier et de son milieu et demande une phase d’approche.

La complicité avec son chien et la compréhension de ses agissements, apporte une satisfaction toute particulière dans l’action de chasse.

La chasse devant soi se pratique de manière générale avec un fusil de plaine de calibre 12, dotés de canons de 71 cm pour une meilleure polyvalence, avec une longueur suffisante pour la portée, et une certaine compacité, pour des tirs dynamiques et réactifs. Le fusil peut être semi-automatique, superposé ou juxtaposé.

 

Chasse devant soi

 

 

6. La chasse à courre

 

Discipline de chasse de tradition, la « vénerie » autrement appelée « chasse à courre » ou encore « chasse à courre, à cor et à cri » consiste en la poursuite d’un gibier au moyen d’une meute de chiens courants dirigée par un veneur à cheval.

Cette pratique vieille de 2 millénaires, nécessite tout d’abord une préparation appelée « Faire le pied » ou « Faire le bois ». Très tôt le matin, il est procédé à un repérage de la présence d’animaux en forêt. Pour cela, il est utilisé un limier, soit un chien en laisse doté d’une grande expérience, et issu d’une race au nez fins avec un excellent flair.

Une fois la présence du gibier décelé, et le territoire de chasse défini, la meute se charge de débusquer l’animal.

Dès que le gibier repéré, la meute procède à « l’attaque » et l’animal traqué fuit, c’est le moment du « lancer ».

Il s’en suit la poursuite de la proie, où s’installe alors ruse et rapport de force, entre le la meute et l’animal chassé.

Trois fois sur quatre la proie parvient à échapper à ses poursuivants, grâce à ses instincts naturels de ruse. Il peut notamment traverser un cours d’eau dans le but d’éliminer son odeur ou semer les chiens, ou encore mettre la meute sur la piste de ses congénères afin de donner le change.

Lorsque les chiens parviennent à appréhender le gibier, il se déroule le moment de la « curée ». La viande de l’animal est alors donnée à la meute afin de la récompenser de la réussite de la chasse.

La France compte plus de 390 équipages de vènerie, 110000 veneurs, 7000 chevaux de vènerie et 30000 chiens de vènerie.

 

Chien de meute chasse à courre

 

7. La chasse à l’arc

 

Véritable discipline de puriste, elle revient aux fondamentaux de la chasse ancestrale, tout en disposant d’un équipement ultra moderne.

Pratiquée en battue ou l’approche, la chasse à l’arc requiert une véritable stratégie, une analyse poussée des traces et territoire, et une totale discrétion de mouvement afin d’approcher le gibier.

Avec des distances de tir beaucoup plus réduites qu’au moyen d’une arme à feu, une vitesse de flèche moindre en comparaison à une balle, le rapport de force avec l’animal s’égalise. Le tireur doit s’approcher au plus près de la proie, ne pas être décelé, prendre sa visée tout en anticipant les mouvements du gibier. Afin de maximiser les chances d’atteindre sa cible, l’archer doit tirer sur un animal non stressé, ou aux aguets, qui serait susceptible d’avoir une réaction brusque pour nuire à la précision de la flèche.

Quels sont les avantages de la chasse à l’arc ? Outre la noblesse de la discipline, la difficulté pour atteindre sa cible comparée à une chasse au fusil, apporte une grande satisfaction au chasseur. Sur le plan de sécurité, la portée des flèches est grandement réduite en comparaison à une balle. Cette discipline se pratique en silence notamment lorsque la flèche se décoche, entrainant une plus forte cohésion avec la nature. Enfin, il est possible de s’entrainer chez soi avec du tir sur cible pour améliorer sa précision

Quel arc choisir pour la chasse ? Deux choix s’offrent au tireur entre un arc traditionnel ou un arc à poulies. L’arc classique nécessitera une période d’apprentissage beaucoup plus longue que le compound.

En France, afin de pratiquer la chasse à l’arc il est nécessaire de posséder un permis de chasse, et avoir suivi une « Journée de Formation Obligatoire » (JFO) dans le but d’obtenir une « Attestation de participation à une session de formation à la chasse à l’arc ». Strictement réglementé, le matériel utilisé doit obligatoirement répondre à certaine règle quant à l’arc ou encore aux pointes de flèche qui doivent uniquement être typée « Chasse ».

 

Chasse à l'arc

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